L’indice de masse corporelle (IMC) est un outil simple qui permet d’évaluer votre corpulence à partir de votre taille et de votre poids. Il permet également de classer l’obésité en différents stades, afin d’adapter au mieux les conseils médicaux et thérapeutiques.
Surpoids
(IMC entre 25 et 29,9)
Poids supérieur à la normale. Risque accru de diabète, hypertension, arthrose…
👉 Prise en charge en médecine de ville, conseils hygiéno-diététiques, et reprise d'activité physique sont suffisants
Obésité modérée (IMC entre 30 et 34,9)
Premier stade de l’obésité. Le risque de complications est réel, mais une prise en charge chirurgicale n’est généralement pas indiquée.
Prise en charge médicale et nutritionnelle possible. Intérêt pour les programmes d’éducation thérapeutique.
Obésité sévère
(IMC entre 35 et 39,9)
L’obésité sévère est souvent associée à des comorbidités : apnée du sommeil, diabète de type 2, arthrose, etc. Une prise en charge multidisciplinaire est justifiée, incluant nutrition, activité physique, psychologie et parfois traitement médicamenteux ou chirurgical.
Obésité massive
(Classe III – IMC ≥ 40)
Cette forme d’obésité est dite "morbide" car elle augmente fortement les risques de complications graves. Elle nécessite une évaluation approfondie, souvent en vue d’un bilan médico-chirurgical.
Les stades de l’obésité et les parcours de prise en charge associés
Le surpoids correspond à un excès de poids par rapport à la taille, sans que cela atteigne le seuil de l’obésité. C’est une situation fréquente dans la population française, souvent liée à une alimentation déséquilibrée, à la sédentarité ou à des changements hormonaux ou métaboliques.
Ce stade ne nécessite pas systématiquement une prise en charge hospitalière, mais il ne doit pas être négligé pour autant : il peut représenter une porte d’entrée vers l’obésité s’il n’est pas contrôlé.
👉 Une prise en charge préventive par le médecin traitant, un(e) diététicien(ne), et parfois un soutien psychologique est recommandée.
👉 Une activité physique adaptée est essentielle.
👉 Si vous avez l’impression de perdre le contrôle ou si vous avez déjà essayé plusieurs régimes sans succès, un accompagnement pluridisciplinaire peut être envisagé.
Ce stade marque l’entrée dans la classification de l’obésité. Il peut s’agir d’une obésité récente, installée progressivement, ou chronique. Les complications ne sont pas toujours visibles, mais le risque cardiovasculaire, métabolique ou articulaire commence à s’élever.
À ce stade, nous n’indiquons pas systématiquement un bilan hospitalier ou une chirurgie. En revanche, c’est souvent le bon moment pour :
👉 Un accompagnement régulier par une équipe pluridisciplinaire (diététicien, psychologue, kinésithérapeute…) peut être proposé en ville ou dans notre centre.
👉 Les traitements médicamenteux peuvent parfois être envisagés en complément.
👉 La chirurgie n’est pas indiquée sauf cas particuliers, mais une surveillance est utile.
C’est à ce stade que l’obésité commence à avoir des répercussions significatives sur la santé : diabète de type 2, apnée du sommeil, douleurs articulaires, troubles digestifs, hypertension, troubles de la fertilité…
Si une comorbidité est présente, une prise en charge médico-chirurgicale peut être envisagée, conformément aux recommandations de la Haute Autorité de Santé.
👉 Dans notre centre, nous pouvons proposer un bilan complet en hôpital de semaine, associant :
👉 Si la chirurgie n’est pas souhaitée ou pas possible, un suivi médical renforcé et une éducation thérapeutique peuvent être proposés.
C’est le stade le plus avancé de l’obésité, parfois appelée obésité morbide. Les risques pour la santé sont très importants : maladies cardiovasculaires, diabète sévère, insuffisance respiratoire, stéatose hépatique, perte d’autonomie…
Ce stade justifie une prise en charge structurée, rapide, et coordonnée, avec souvent une indication à la chirurgie bariatrique si les conditions sont réunies.
👉 Le bilan en hôpital de semaine est systématiquement proposé, avec l’objectif d’identifier les comorbidités, de débuter un parcours d’éducation thérapeutique et d’évaluer l’éligibilité à une chirurgie.
👉 L’équipe pluridisciplinaire vous accompagne avant, pendant et après l’éventuelle intervention.
👉 Le traitement ne s’arrête pas à la chirurgie : c’est un travail de fond sur les habitudes de vie, l’activité physique, les émotions et le comportement alimentaire.
L’IMC ne suffit pas toujours : d’autres mesures permettent d’évaluer plus finement les risques pour la santé.
Le tour de taille est un marqueur simple de l’accumulation de graisse abdominale (graisse viscérale), plus dangereuse que la graisse sous-cutanée.
Un tour de taille supérieur à :
Ce ratio (tour de taille divisé par la taille) est utilisé dans certaines recommandations internationales comme critère plus pertinent que l’IMC seul.
Un rapport supérieur à 0,5 (chez l’homme comme chez la femme) indique un excès de graisse abdominale et un risque métabolique augmenté.
C’est un outil utile chez les personnes de petite taille ou les patients musclés.
L’IMG correspond au pourcentage de graisse dans le corps. Il peut être mesuré par impédancemétrie ou d’autres techniques (scanner, DEXA, etc.).
Contrairement à l’IMC, il permet de distinguer les personnes très musclées (faible IMG) des personnes ayant une masse grasse élevée avec un poids normal (obésité "invisible").
Des seuils variables existent selon le sexe et l’âge, mais en général :
L’obésité est dite « compliquée » lorsqu’elle s’accompagne de pathologies associées, même si l’IMC reste inférieur à 40.
Les complications les plus fréquentes sont :
Références : Inserm (2023), Santé publique France (2022), Haute Autorité de Santé (2023)
L’obésité nécessite une prise en charge globale et pluridisciplinaire pour répondre aux besoins de chaque patient. Découvrez comment notre équipe collabore pour une approche complète.