Médicaments dédiés à la perte de poids – disponible en plusieurs dosages hebdomadaires). Ces médicaments se présentent sous forme de stylos injecteurs préremplis utilisés une fois par semaine en général.
Les analogues du GLP-1 (agonistes des récepteurs du GLP-1) sont des médicaments initialement développés pour le diabète de type 2, qui se sont révélés efficaces pour aider à perdre du poids. Ils agissent en imitant une hormone intestinale naturelle appelée GLP-1 (glucagon-like peptide 1) impliquée dans la régulation de l’appétit et de la satiétémia.co. Concrètement, ces médicaments augmentent la sensation de satiété et diminuent la faim en régulant l’appétit au niveau du cerveau, et retardent la vidange de l’estomac, ce qui conduit à manger moins. Ils ont aussi un effet sur le métabolisme des sucres en stimulant la sécrétion d’insuline quand le taux de glucose sanguin s’élève, d’où leur utilisation initiale dans le diabèteameli.fr. L’action combinée sur la satiété et le métabolisme aide les patients obèses à réduire leur apport calorique et à perdre du poids de manière progressive.
Les analogues du GLP-1 sont indiqués chez les personnes souffrant d’obésité (indice de masse corporelle IMC ≥ 30 kg/m²) ou de surpoids important (IMC ≥ 27 kg/m²) associé à des complications liées au poids (diabète, hypertension, apnée du sommeil, etc.), lorsque les mesures hygiéno-diététiques seules ne suffisent pas. En France, ces traitements doivent être réservés aux patients présentant une obésité sévère (IMC ≥ 35 kg/m²) et de moins de 65 ans, en deuxième intention après échec d’une prise en charge nutritionnelle adaptée (ameli.fr). Autrement dit, ils viennent en complément d’un régime alimentaire hypocalorique et d’une activité physique accrue, et seulement après avoir tenté sans succès des changements de mode de vie.
Actuellement, plusieurs médicaments de cette classe sont disponibles. Les principaux sont :
En pratique, ces traitements sont initiés par des médecins spécialisés (endocrinologue, nutritionniste) et la dose est augmentée progressivement sur plusieurs semaines pour améliorer la tolérance. Par exemple, le Wegovy® est disponible en paliers de 0,25 mg, 0,5 mg, 1 mg, 1,7 mg jusqu’à 2,4 mg par semaine, dose maximale d’entretien atteinte après quelques mois vidal.fr. Cette montée progressive permet de limiter les effets secondaires. Il s’agit de traitements au long cours : pour maintenir la perte de poids obtenue, le médicament devra souvent être continué sur le long terme, sauf avis médical contraire.
Les études cliniques ont montré que les analogues du GLP-1 peuvent induire une perte de poids significative chez de nombreux patients obèses, supérieure à celle obtenue avec les traitements plus anciens. En moyenne, on observe une perte de 5 à 15 % du poids initial en 1 an environ (la variation dépend du médicament et de chaque personne) (presse.inserm.fr). Par exemple, dans les essais cliniques, le liraglutide à 3,0 mg (Saxenda®) a permis une perte de poids d’environ 8% en moyenne, tandis que le sémaglutide à 2,4 mg (Wegovy®) a entraîné plus de 14-15% de perte de poids moyen, ce qui constitue une avancée majeure. Outre la diminution du poids, ces traitements apportent souvent des bénéfices métaboliques : baisse de la glycémie chez les patients diabétiques ou pré-diabétiques, amélioration de la tension artérielle et des taux de cholestérol, réduction de la graisse viscérale, etc. Chez certains patients à haut risque, cela peut se traduire par une diminution du risque de développer un diabète de type 2 ou d’autres complications liées à l’obésitépresse.inserm.fr. Il est toutefois important de noter que la réponse au traitement peut varier selon les individus, et que ces médicaments ne font pas « maigrir » miraculeusement en l’absence d’efforts concomitants sur le mode de vie.
Comme tout traitement, les analogues du GLP-1 peuvent entraîner des effets secondaires. Les plus fréquents sont liés à leur action sur le système digestif. On retrouve notamment :
Ces effets indésirables gastro-intestinaux sont généralement légers à modérés et surviennent surtout en début de traitement. Ils traduisent l’action du médicament sur l’estomac et l’intestin. Il est recommandé de signaler à votre médecin tout effet secondaire gênant ou persistant (notamment si vous ne parvenez pas à vous alimenter correctement à cause des nausées) afin d’adapter éventuellement la dose ou de prendre des mesures pour les soulagermia.co. La progression lente des doses et la prise du médicament à heure fixe peuvent aider à les atténuer.
Plus rarement, des effets indésirables plus sérieux peuvent survenir. Bien que cela reste peu fréquent, il faut connaître ces risques : des cas de pancréatite (inflammation du pancréas) ont été rapportés chez des patients sous analogues du GLP-1 (bien que le lien direct ne soit pas formellement établi, toute douleur abdominale intense doit pousser à consulter en urgence). De même, une perte de poids rapide peut favoriser la formation de calculs biliaires chez certains individus. Par précaution, ces médicaments ne sont généralement pas recommandés chez les personnes ayant des antécédents de pancréatite, et sont contre-indiqués en cas d’antécédents personnels ou familiaux de cancer médullaire de la thyroïde ou de syndrome de MEN2 (même si ce risque de cancer thyroïdien n’a été observé que chez l’animal, on évite par principe de les donner dans ces situations). Enfin, comme pour tout traitement récent, une surveillance renforcée de la sécurité est en place par les autorités de santé. À ce jour, les autorités rapportent peu d’effets indésirables graves liés à l’utilisation des analogues du GLP-1, mais restent vigilantes du fait de l’augmentation du nombre de patients traités (ansm.sante.fr).
Les analogues du GLP-1 sont des médicaments prescrits sur ordonnance et doivent être utilisés sous strict suivi médical. En France, pour éviter les mésusages, leur prescription initiale est réservée aux médecins spécialistes en endocrinologie-diabétologie ou nutrition, et les renouvellements peuvent ensuite être effectués par votre médecin traitantvidal.fr. Ces règles garantissent que le traitement sera bien indiqué et surveillé. Par ailleurs, l’Agence du médicament souligne que ces traitements ne doivent pas être utilisés dans un but esthétique (chez des personnes non obèses cherchant à perdre quelques kilos) (ansm.sante.fr). Ils sont conçus pour des situations où l’excès de poids engage le pronostic de santé, et non comme des pilules miracles pour mincir sans raison médicale.
Certains patients ne doivent pas prendre ces médicaments ou nécessitent des précautions particulières : ils sont contre-indiqués chez la femme enceinte ou en projet de grossesse (on interrompra le traitement si une grossesse survient, par principe de précaution). L’allaitement est également déconseillé sous analogues du GLP-1. Les personnes atteintes de certains troubles digestifs sévères (paralysie de l’estomac par exemple) ou d’une insuffisance rénale grave devront discuter avec leur médecin des risques et bénéfices. Enfin, si vous êtes déjà diabétique de type 2 sous traitement hypoglycémiant, l’ajout d’un analogue du GLP-1 nécessite d’ajuster vos autres médicaments pour éviter des hypoglycémies (baisse excessive de la glycémie).
En résumé,
les analogues du GLP-1 représentent aujourd’hui une avancée importante dans le traitement de l’obésité, grâce à leur effet sur la satiété qui aide à réduire significativement le poids. Toutefois, ils s’utilisent toujours en complément des mesures diététiques et du mode de vie, et doivent respecter les indications officielles (ameli.fr). Un suivi médical régulier est indispensable pour s’assurer de leur efficacité et de leur tolérance.