Certaines interventions médicales non chirurgicales permettent d'aider à la perte de poids chez les patients souffrant d'obésité, notamment quand les mesures hygiéno-diététiques et les traitements médicamenteux ne suffisent pas. Ces techniques sont dites mini-invasives, car elles ne nécessitent pas d'opération
Un ballon souple est introduit dans l'estomac par voie endoscopique (sans incision), puis rempli de sérum physiologique. Il prend de la place dans l'estomac, ce qui entraîne une sensation de satiété plus rapide.
Cette technique consiste à effectuer, par endoscopie, des sutures à l’intérieur de l’estomac pour en réduire le volume. L’estomac est replié sur lui-même, ce qui limite la quantité d’aliments ingérables.
En France, les techniques mini-invasives ne sont pas prises en charge par la Sécurité sociale. Leur coût est donc entièrement à la charge du patient, sauf dans certains protocoles de recherche ou cas particuliers. Une évaluation médicale et un accompagnement par une équipe spécialisée sont indispensables avant toute décision.
Comme pour les médicaments ou la chirurgie, aucune technique mini-invasive ne fonctionne seule. Elle doit s’intégrer dans un programme comprenant un accompagnement nutritionnel, psychologique et une reprise d’activité physique adaptée. Le suivi après l’intervention est essentiel pour garantir la durabilité de la perte de poids et prévenir la reprise.
Le ballon gastrique est une technique non chirurgicale utilisée dans la prise en charge de l’obésité. Il consiste à introduire un ballon souple dans l’estomac, puis à le remplir de sérum physiologique ou d’air, afin de réduire le volume disponible pour les aliments et d’induire une sensation de satiété plus rapide. Le ballon reste en place temporairement, entre 4 et 12 mois, selon le type utilisé.
Le ballon gastrique peut être proposé à certaines personnes :
Une évaluation par une équipe spécialisée est indispensable avant toute indication.
Il existe deux types principaux de ballons :
La dépose du ballon (sauf pour les modèles auto-résorbables) se fait par endoscopie, avec aspiration du liquide puis extraction par la bouche.
La perte de poids moyenne est de l’ordre de 10 à 15 % du poids initial sur la durée du port du ballon. Certains patients peuvent perdre davantage, d’autres moins. L’efficacité dépend largement de l’adhésion au programme nutritionnel et au suivi proposé pendant cette période.
Il est important de noter que le ballon est un outil transitoire. Une reprise de poids est possible après retrait si les habitudes alimentaires ne changent pas durablement.
Ces effets sont généralement transitoires, surtout si une prémédication est donnée pour les prévenir.
Un suivi nutritionnel est essentiel pendant toute la durée du ballon, afin d’accompagner les changements d’habitudes alimentaires. Il est recommandé d’associer ce suivi à une activité physique régulière et, si besoin, à un accompagnement psychologique. Le retrait du ballon doit être programmé à l’avance, et une évaluation du bénéfice global est réalisée à cette occasion.
En France, le ballon gastrique n’est pas pris en charge par l’Assurance Maladie. Le coût total varie généralement entre 2 000 et 3 500 euros, selon le type de ballon, la structure qui le pose, et le suivi proposé. Certains forfaits incluent l’endoscopie, la consultation médicale et l’accompagnement nutritionnel.
L’endosleeve (ou sleeve endoscopique) est une technique mini-invasive de traitement de l’obésité. Elle consiste à réduire le volume de l’estomac sans chirurgie, à l’aide d’un système de sutures placé par voie endoscopique (par la bouche, sans incision). L’objectif est de reproduire l’effet d’une sleeve gastrectomie, mais sans retirer d’organe.
Ce geste permet de limiter la quantité d’aliments ingérés et de ralentir la digestion, entraînant une diminution durable de l’appétit et une perte de poids progressive.
L’endosleeve peut être proposée chez les patients :
Une évaluation complète par une équipe pluridisciplinaire (chirurgien, gastroentérologue, nutritionniste, psychologue) est indispensable avant toute indication.
L’endosleeve est réalisée à l’aide d’un endoscope souple muni d’un système de suture (technique « OverStitch® » le plus souvent). Sous anesthésie générale, le médecin crée une série de plis internes dans la paroi de l’estomac, qui est ainsi réduit en longueur et en largeur, sans le couper.
La perte de poids attendue est en moyenne de 15 à 20 % du poids initial après 1 an, en fonction du suivi. Certaines études montrent une efficacité comparable à la chirurgie chez les patients bien suivis.
Comme pour toute technique, les résultats varient d’une personne à l’autre et dépendent fortement de l’implication dans le suivi nutritionnel et comportemental après le geste.
Un traitement préventif contre l’acidité et une alimentation adaptée pendant plusieurs semaines permettent généralement d’éviter ces désagréments.
L’endosleeve n’est qu’un outil : elle doit impérativement être suivie d’un accompagnement diététique, psychologique et physique. Un programme structuré est indispensable pour :
Un suivi régulier pendant 12 à 18 mois est généralement recommandé.
L’endosleeve n’est pas remboursée par la Sécurité sociale en France. Le coût total (geste technique + anesthésie + hospitalisation + suivi pluridisciplinaire) est souvent compris entre 6 000 et 9 000 euros, selon les centres et les forfaits proposés.
Certaines approches mini-invasives sont parfois présentées comme des alternatives innovantes à la chirurgie ou aux traitements médicaux. Pourtant, leur efficacité n’est pas toujours démontrée à long terme, ou elles peuvent comporter des risques non négligeables. Certaines ont été testées à l’étranger, d’autres restent à l’état expérimental. Aucune de ces techniques n’est actuellement autorisée en pratique courante en France.
Elles ne doivent donc pas être utilisées hors d’un cadre médical rigoureux, et ne peuvent en aucun cas se substituer à une prise en charge validée par les autorités de santé.
Le manchon endoscopique est un dispositif temporaire inséré dans le début de l’intestin grêle par voie endoscopique. Il agit comme une barrière interne, empêchant le contact entre les aliments et la paroi intestinale, ce qui imite partiellement l’effet d’un bypass gastrique.
👉 Ce dispositif n’est pas disponible en France. Il a été retiré dans certains pays à la suite de complications sérieuses (abcès hépatiques notamment), et son usage est aujourd’hui limité à des essais cliniques sous surveillance stricte.
L’AspireAssist® est un système conçu pour permettre au patient d’évacuer une partie de son repas après ingestion, via un petit tube relié à l’estomac et accessible à la surface de la peau.
👉 Cette technique, bien que commercialisée dans certains pays, n’a jamais été autorisée en France. Elle soulève de sérieux problèmes éthiques, de sécurité, et de risque de dérive vers des troubles du comportement alimentaire. Elle est formellement déconseillée.
De nombreux autres produits circulent, notamment en ligne ou à l’étranger, se présentant comme des "solutions rapides" contre le surpoids : patchs gastriques, implants intestinaux, stimulation électrique ou vagale, anneaux amovibles externes, etc.
👉 Aucune de ces méthodes n’a fait la preuve de son efficacité durable, ni de sa sécurité. Leur usage expose à des risques parfois graves, pour des bénéfices faibles voire inexistants. Elles ne doivent pas être utilisées en dehors d’un cadre scientifique et médical rigoureux, généralement sous forme d’essais cliniques.
L’obésité nécessite une prise en charge globale et pluridisciplinaire pour répondre aux besoins de chaque patient. Découvrez comment notre équipe collabore pour une approche complète.